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Les salades sont -elles aussi bonnes pour la santé ? Des pesticides interdits découverts dans de la salade verte !

Des pesticides interdits découverts dans de la salade verte
France Info – Selon une étude publiée ce mardi par l’association « Générations Futures », les salades vendues en France font partie des légumes contenant le plus de résidus de pesticides dont certains sont des perturbateurs endocriniens. L’association demande au gouvernement de faire respecter le règlement européen voté en 2009 interdisant l’utilisation de ces pesticides perturbateurs endocriniens.
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L’association « Générations Futures » avait déjà dénoncé en 2013 la présence de résidus de pesticides dans les fraises. Pour cette nouvelle étude, 31 salades ont été achetées dans cinq grandes enseignes de la distribution dans l’Oise (60) et dans la Somme (80). Les analyses ont été réalisées par le laboratoire belge Primoris agréé par les autorités françaises.
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•Est-ce que des résidus de pesticides ont été découverts ?

Cinq pesticides interdits en France dans la culture des salades ont été retrouvés, dont du DDT. Pour les autres pesticides repérés, aucun dépassement des limites maximales autorisées (LMA) n’a été relevé. Seulement six salades ne contenaient aucun résidu. 24 salades, soient plus de 77% des échantillons, renfermaient plusieurs résidus de pesticides. Une salade en contenait même dix.

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•Parmi tous les pesticides repérés, combien de salades contenaient des perturbateurs endocriniens ?

21 salades sur 31. C’est vrai que ces substances sont présentes en très faibles quantités mais il ne faut pas négliger l’effet « cocktail », l’effet mélange, et de faibles doses de perturbateurs endocriniens peuvent avoir des conséquences non négligeables.
Ils modifient le fonctionnement de notre système endocrinien qui est constitué de glandes sécrétant des hormones. Celles-ci contrôlent nos organes sexuels, notre croissance, notre température ou réparent nos tissus abîmés. De nombreuses études sont menées pour comprendre les effets de ces perturbateurs endocriniens sur les personnes exposées mais aussi sur leur descendance.

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•Que concluent ces études ?

Il n’y a aucune certitude, que des suspicions. L’ANSES, l’Agence nationale de sécurité de l’alimentation, signale que les foetus, les nourrissons et les jeunes enfants seraient particulièrement sensibles à ces substances. L’Institut national du cancer précise que les perturbateurs endocriniens pourraient provoquer des cancers du sein, de l’utérus, des testicules. L’INSERM travaille sur le rôle que pourraient jouer ces substances sur les troubles de la fertilité, les malformations congénitales, le diabète, l’obésité.
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•Doit-on arrêter de manger de la salade ?

Non, vous pouvez continuer à en manger. Mais cette nouvelle étude prouve que nous sommes vraiment cernés par les perturbateurs endocriniens puisqu’on en trouve dans l’air, dans l’eau, dans les sols. Il serait donc urgent d’en limiter l’utilisation, ne fusse que par  précaution, sans attendre que les scientifiques confirment ou non les effets de ces substances sur notre santé, ce qui prendra des années.

salade

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Catégories de pesticides
Classification par grandes familles et sous-familles

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Les pesticides font partie des biocides.

Ils incluent les produits dits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques (qui étymologiquement « soignent » les plantes : ce sont comme des médicaments pour les plantes en culture). En France, le ministère de l’Agriculture et de la Pêche et le ministère de l’Environnement (de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire) ont conjointement produit un document visant à mieux différentier les phytosanitaires au sein des biocides9.

Ils incluent aussi des produits qui soignent les animaux ou l’homme (antiparasitaires externes ou internes par exemple). Ils peuvent désigner des molécules actives seules, ou des formulations associant plusieurs molécules ou des molécules actives et additifs (surfactants par exemple).
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Chaque groupe chimique produit des métabolites au sein des organismes vivants ou des résidus en se dégradant spontanément. Ces résidus ou métabolites sont plus ou moins dégradables et susceptibles d’être retrouvé comme polluants de l’environnement ou contaminants de la nourriture ou de la boisson.

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Les pesticides regroupent notamment  :
les algicides, utilisés contre les algues dans les lacs, canaux, piscines, réservoirs d’eau, etc,
les acaricides, utilisés contre les acariens ;
les antimicrobiens et les bactéricides, utilisés contre les bactéries ;
les corvicides ou corvifuges, utilisés contre les corbeaux ;
les fongicides pour tuer les champignons ou inhiber leur croissance (exemple, les QoI) ;
les herbicides, désherbants, phytocides ou débroussaillants utilisés pour détruire les adventices (« mauvaises herbes ») ;
les insecticides, utilisés contre insectes et autres arthropodes ;
les molluscicides, qui tuent les limaces et les escargots (ou les éloignent dans le cas de répulsifs) ;
les nématicides, utilisés contre les nématodes ;
les ovicides, qui tuent les œufs d’insectes et d’acariens,
les parasiticides, utilisés contre les parasites ;
les rodenticides, utilisés contre les rongeurs ;
les taupicides, utilisés contre les taupes ;
les virucides, terme commercial désignant des produits, solutions ou traitements censés « tuer » les virus ;
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Les catégories de produits suivants, sont plus spécifiquement et commercialement désignés comme « produits phytosanitaires », sont utilisées pour soigner ou prévenir les maladies des végétaux. Ce ne sont donc pas tous des pesticides au sens strict (régulateurs hormonaux de croissance par exemple) :
.. les anti-russetings luttent contre la rugosité des pommes, les répulsifs luttent contre les insectes (moustiques), le gibier et les oiseaux,
.. les régulateurs de croissance sont utilisés pour la prévention de la croissance excessive d’une plante (lutte contre la verse chez le blé), les anti-germinants, les produits favorisant la résistance des plantes, le bouturage, la mise en fruit,
.. les phéromones, substances biochimiques utilisés pour perturber le comportement sexuel des insectes.

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Autres produits :
les fumigants, produisant des gaz ou vapeurs pour traiter bâtiments et sols contre divers bioagresseurs.
les désinfectants, pour traiter objets et matériel contre les microorganismes pathogènes.
les agents antifouling, utilisés contre les organismes qui s’attachent aux surfaces immergées, comme la coque des bateaux.

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Consommation en pesticides

 

Dépenses (en euro/ha) en pesticides pour quelques productions, en France, en 2006.
Depuis le 1er juillet 2010 la FAO a ouvert gratuitement à tous (sur simple enregistrement) sa base de données Pesticides dans l’outil FAOSTAT (la plus vaste base de données mondiale sur l’alimentation, l’agriculture et la faim)12.

On distingue souvent les usages agricoles (ex. : 54 % des ventes en 2000 en Wallonie13, qui en consomme moins que la Flandre) et non agricoles (ex. : environ 33 % des ventes en 2000 en Wallonie13) qui comprennent les produits utilisés par les jardiniers, les collectivités et les gestionnaires de routes, chemins de fer, canaux, zones d’activité, aéroports, etc. Dans le cas de la Wallonie, en 2000, 13 % des ventes en 2000 restaient « non identifiées avec une précision suffisante »13, et pour certains produits, les enquêtes de terrain montrent que « les quantités totales appliquées sont supérieures aux quantités vendues (environ 20 % des quantités) et inversement pour d’autres produits13 ».

Les tonnages tendent à diminuer, mais en partie parce que certains pesticides modernes sont beaucoup plus actifs à moindres doses.
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Agriculture

Les quantités de pesticides utilisées dans le monde augmentent régulièrement depuis soixante ans. Elles semblent diminuer dans certains pays d’Europe, mais à dose ou poids égal, les matières actives d’aujourd’hui sont généralement beaucoup plus efficaces que celles des décennies précédentes.

Les molécules commercialisées évoluent, pour contourner les résistances (des insectes, champignons ou végétaux), pour remplacer des produits interdits en raison de leur toxicité, ou quand des molécules a priori intéressantes viennent en remplacer d’autres.

Les pesticides les plus utilisés (en termes de quantité) sont les désherbants. La molécule active la plus vendue comme désherbant et la plus utilisée dans le monde est le glyphosate.

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Au niveau mondial, ce sont les pays producteurs de riz (Japon, Corée du Sud, etc.) qui consomment le plus de pesticides par hectare[pas clair], quatre fois plus que la moyenne européenne, elle-même supérieure à celle des États-Unis.

France : La France est, en 2008, le quatrième consommateur mondial de pesticides, loin derrière les États-Unis, et derrière le Japon et le Brésil.

Parmi les pays européens, la France se classe au quatrième rang, derrière notamment les Pays-Bas et d’autres pays chez lesquels les systèmes de production sont d’abord orientés vers l’horticulture et le maraîchage.

La France est située à la troisième place sur le plan international pour l’utilisation de pesticides en 2013. En 2013, le recours aux pesticides a augmenté de 9,2%. Le coût des pollutions agricoles (engrais azotés et pesticides) sont de 1 milliard à 1,5 millliard d’euros par an au minimum pour les ménages (eau du robinet et bouteille). Le traitement complet (eutrophysation, algues vertes) est évalué entre 54 milliards et 91 milliards d’euros par an.

 

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Graphique représentant (pour six pays européens en 2009) les valeurs monétaires des marchés des produits phytosanitaires (en millions d’euros de 2009), selon l’UIPP (Union des industries de la protection des plantes), citant l’ECPA (« European Crop Protection Association », association d’industriels producteurs de phytosanitaires)

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Utilisation des pesticides dans l’agriculture française

Vedura -La France est le 3ème consommateur mondial de pesticides et le premier consommateur européen, proportion considérable au regard de sa surface agricole qui s’élève à environ 30 millions d’hectares.

6000 produits contenant des substances chimiques autorisées sont homologués en France, et environ 2500 sont régulièrement utilisés. Les fongicides représentent la moitié du volume des pesticides utilisés, les herbicides un tiers, les insecticides 3 % et le reste sont des produits divers.

Selon une étude de l’INRA et du CEMAGREF, l’utilisation des pesticides en France est élevée mais mal connue. Les risques sanitaires sont mal évalués, et accrus par le système de culture intensive utilisé en France.

« Les premières données permettent de constater la présence de pesticides dans toutes les phases atmosphériques, en concentrations variables dans le temps (caractère parfois saisonnier, lien avec les périodes d’application) et l’espace (proximité des sources) ; même des composés peu volatils ou interdits (lindane par exemple) sont parfois détectés ».

Selon un rapport de l’IFEN, en 2004, les pesticides sont présents dans 96% des points de mesure retenus pour la connaissance générale de la qualité des eaux superficielles et dans 61% de ceux concernant les eaux souterraines.

Les pesticides sont présents dans l’air, l’eau et le sol, et des mesures réglementaires de réduction de l’utilisation des pesticides sont envisagées. Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, l’objectif est de réduire de 50 % l’utilisation de pesticides d’ici 2018, via un plan d’actions baptisé « écophyto 2018 ».

Une étude de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) réalisée en 2007 a révélé que 64,1 % des fruits et 34,8 % des légumes que nous consommons contiennent des résidus de pesticides, et 6 % de ces produits ont une teneur en pesticides supérieure à la limite maximale de résidus.